Depuis la fin de l’année 2020, l’Assemblée nationale a donné son feu vert pour l’expérimentation de l’usage médical du cannabis. Cette mesure est entrée en vigueur le 26 mars 2021 et devrait se poursuivre pendant deux ans. Si alors vous êtes atteint de pathologie lourde comme le cancer du sein, l’épilepsie sévère, la sclérose en plaques, ou d’autres types de cancers, vous pouvez bénéficier d’un accompagnement avec le CBD. Il sert désormais de traitement complémentaire pour des résultats plus efficaces.

Ce qu’il faut savoir sur le cannabis thérapeutique

Le cannabis thérapeutique, aussi connu sous l’appellation cannabis médical, répond à des standards pharmaceutiques précis. On ne peut s’en procurer que sous prescription médicale d’un médecin. Il est principalement constitué de CBD (qui peut être consommé de façon légale en France) et de THC. On note tout de même d’autres substances qui viennent compléter sa formulation. Parce qu’après tout, il y a énormément de plantes qui sont appelées cannabis. Leur différence se situe au niveau de leur composition et des différentes molécules.

Comprenez donc par là que le cannabis thérapeutique est loin d’être une seule substance isolée. Il se présente plutôt comme étant un mélange de plusieurs molécules dédiées à une utilisation spécifique. Il est donc possible que les médicaments à base de cannabis médical possèdent une composition variée, laquelle dépend de la pathologie à traiter, ainsi que du profil du patient. Étant donné que le CBD renferme de nombreux bienfaits sur la santé physique et mentale des individus, il fallait donc permettre aux patients de tirer profit de cet état de fait. Dans le cadre d’un usage thérapeutique, la composition, la posologie, mais aussi le mode d’administration du cannabis thérapeutique sont maitrisés. Il permet ainsi de traiter différents symptômes, notamment avec les patients atteints de cancer, de combattre des douleurs d’intensités légères ou intenses, d’atténuer les spasmes, de se débarrasser des troubles du sommeil, des vomissements, des nausées, etc.

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Comment et dans quels cas insérer le cannabis thérapeutique dans son traitement ?

Le choix des mots est important dans ce cas-ci. Parce qu’en aucun moment, le cannabis thérapeutique ne saurait remplacer un traitement existant. Ce qu’il peut faire, c’est s’ajouter à la liste des traitements complémentaires efficaces. On le recommande d’ailleurs dans le cadre de pathologies lourdes. L’efficacité des cannabinoïdes n’est peut-être pas très importante, mais elle est suffisante pour venir à bout des douleurs neuropathiques, lorsqu’on associe le cannabis médical à des opioïdes. Dès lors, il devient un complément efficace dans les soins palliatifs. Dans le cas également où l’individu présente une mauvaise tolérance face à certains traitements médicamenteux, il est possible que le médecin lui demande de tester le cannabis thérapeutique. C’est aussi le cas si le traitement déjà mis en place manque d’efficacité.

En France, le comité scientifique en charge du suivi des malades a pris soin d’indiquer explicitement les cas où l’utilisation du cannabis médical est nécessaire. En plus des soins palliatifs, il y a aussi les douleurs liées aux spasmes lorsqu’on est atteint de SEP (sclérose en plaques), les symptômes induits par les cancers (ou leurs traitements), les douleurs neuropathiques résistantes aux différents traitements. Si également la personne est atteinte d’épilepsie sévère, et présente une résistance aux traitements, le médecin peut lui prescrire du cannabis thérapeutique.

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Existe-t-il des contre-indications dans l’utilisation du cannabis médical ?

Oui, il existe des contre-indications pour l’utilisation du cannabis thérapeutique. Mais ils dépendent exclusivement des antécédents du patient, ainsi que des composants du médicament. De manière générale, ayez en tête que certains profils ne sauraient recourir à cette méthode pour leurs soins palliatifs. Cela concerne les personnes qui ont des antécédents cérébro-vasculaires sévères, des antécédents cardiovasculaires ou un terrain à risque (insuffisance cardiaque, AVC, etc.). C’est aussi le cas si l’individu souffre de troubles psychotiques ou anxieux sévères, ou encore, s’il a une insuffisance rénale sévère ou insuffisance hépatique. À l’évidence également, les femmes en état de grossesse ou celles qui sont en train d’allaiter ne sauraient bénéficier de ce traitement.

Pour les patients qui utilisent le cannabis thérapeutique, il leur est également interdit de conduire après avoir pris leur traitement. Même si on n’a pas réellement noté d’effets secondaires sérieux à ce jour, il faudrait tout de même éviter de prendre le volant.